
« Les étudiants apprennent avec nos enseignements mais aussi ceux de l’entreprise, ensemble nous travaillons main dans la main. »Voir la formation
« J’ai tout d’abord fait des études dans une école d’ingénieur en optique, puis je me suis tourné vers la recherche fondamentale, en optique quantique. Après ma thèse soutenue à l'UPMC (nouvellement Sorbonne Université), je suis parti travailler 2 ans aux États-Unis, au California Institute of Technology. Je suis revenu à l’UPMC en 2007. J’y enseigne désormais à tous les niveaux et je conduis des recherches au Laboratoire Kastler Brossel sur les propriétés fondamentales de la lumière au niveau du photon unique. »
- Que pensez-vous de l’apprentissage ?
« Je donne toujours comme exemple l’évolution des étudiants entre le début et la fin de l’année. Dans notre formation, ils ont beaucoup de présentations orales à faire : des exposés, des présentations bibliographiques, des rapports intermédiaires, sans compter les nombreuses réunions de travail dans leurs entreprises… Ils sont souvent timides et renfermés au début de l’année mais à la fin de l’année, ils sont devenus extrêmement professionnels, très pointus sur leur sujet, sur leur activité expérimentale et technique mais aussi sur leur connaissance de l’entreprise et leur savoir faire, c’est donc une évolution très forte qui n’est pas forcément visible dans les formations plus traditionnelles. »
- Donc on peut dire qu’ils ont une vision plus claire de l’entreprise ?
« Ils en ont surtout une vision, que les autres n'ont pas forcément. La réalité du marché du travail, c’est que ce sont des étudiants qui se placent très rapidement dans les entreprises. Cette année, on a 5 étudiants qui nous ont annoncé le jour de la soutenance qu’ils étaient embauchés en CDI dans l’entreprise où ils avaient effectué leur apprentissage. »
- Qu’apporte l’apprentissage aux étudiants de la LIOVIS ?
« Les étudiants apprennent avec nos enseignements mais aussi ceux de l’entreprise, ensemble nous travaillons main dans la main.
L’apprentissage permet également de colorer son parcours professionnel. Nous offrons une formation très généraliste par rapport à beaucoup de licences professionnelles : optique, électronique, traitement des images. Un domaine d’activité en France qui est en plein Boom. Le plateau de Saclay, qui est présenté comme la Sillicon Valley à la Française, plutôt une Optics Valley, en est l’exemple. Ce sont sur nos secteurs d’activités que se développent ces espaces. Les étudiants en choisissant leur entreprise vont colorer leur parcours, faire un peu plus de bio-photonique, de l’optique appliqué à de la bio, du médical, ou aller vers les entreprise travaillant dans le domaine militaire. Il y a beaucoup d’étudiants chez Thales ou Sagem qui travaillent parfois sur des projets secret défense. D’autres préfèrent des projets de maintenance et de développement de caméras, d’appareils photos et ils vont aller plutôt vers des entreprises comme Nikon ou Fujifilm.
Donc, on peut tout en choisissant une formation qui reste très générale, commencer à colorer par l’apprentissage sa formation en lui donnant une orientation spécifique. »
- Donc, c’est une ouverture d’esprit puisqu’ils voient concrètement le contexte de l’entreprise ?
« Oui, c’est une première expérience, une vraie expérience qui permet pour eux de mieux définir leur projet professionnel. Ils choisissent bien souvent leur entreprise en fonction de leurs affinités: certains ont plus envie de travailler dans le domaine militaire, ou dans le domaine médical, ou pourquoi pas devenir technico-commercial. Avec un an à l’étrillé, ils voient si c’est vraiment cette spécificité qui les intéressent.
Dans la LIOVIS, les étudiants n’ont jamais de doute sur leur secteur d’activité, car ils ont déjà fait de l’optique avant, donc ils savent qu’ils vont à long terme continuer dans cette voie. Cette première année leur permet de faire le choix de la branche plus spécifique dans laquelle ils veulent travailler. »
- Avez-vous autre chose à rajouter sur l’apprentissage ?
« Il y a vraiment un partenariat entre le secteur industriel et notre milieu académique, ce qui est très important et donne à notre formation une très bonne adéquation avec le marché du travail, un marché bien sur en constante évolution dans un tel domaine de haute technologie. »